« Villes et Villages Étoilés 2019-2020 »
L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN)
a labellisé 364 communes françaises, situées dans 75 départements et 14 régions différents,
et a distingué 4 territoires dans 4 régions,
pour valoriser leurs efforts en faveur d’une meilleure qualité de la nuit.
Villes et Villages étoilés confirme son attrait. Près de 600 communes inscrites, lors de cette édition...
Et toutes éditions : 722 communes disposent désormais d'un label valide pour 574 précédemment,
soit une progression de près de 26 % !
Evolution, toutes éditions :
Villes et Villages étoilés
Une démarche d'intérêt général pour tous les citoyens et pour l'environnement
Le label national Villes et Villages Etoilés, organisé par l'ANPCEN, récompense les communes et les territoires engagés dans une démarche d’amélioration continue de la qualité de l’environnement nocturne tant pour les humains que pour la biodiversité ; il incite à la réduction de pollution lumineuse, aux économies d'énergie, à la diminution de coûts publics inutiles et à la sensibilisation des habitants aux différents enjeux de la pollution lumineuse.
« Villes et Villages Étoilés » confirme son attrait auprès des communes. Nous savons que les préoccupations envers les nuisances lumineuses grandissent en France. Aussi bien chez les citoyens que parmi les élus municipaux ou représentants de territoires. De plus en plus vécues et reconnues comme une véritable pollution, elles suscitent des évolutions, dont les extinctions d'éclairages extérieurs inutiles en coeur de nuit.
La réglementation qui entre en vigueur progressivement jusqu'en 2025 doit contribuer à inciter à plus de sobriété lumineuse. Avec +94 % de quantité de lumière émise en 20 ans et des lumières trop blanches, mal orientées, trop puissantes, démesurées… il est urgent de changer de conception et d’usages pour les éclairages extérieurs dans chaque commune en France. Notre pédagogie de terrain a fait faire d’énormes progrès et nous avons réussi à mettre cette question à l’agenda public, notamment avec la reconnaissance des nuisances lumineuses dans quatre lois et la réglementation, dont la loi relative à la biodiversité établissant notamment que "les paysages nocturnes sont un patrimoine commun de la nation". Le label contribue aux objectifs publics relatifs aux nuisances lumineuses.
Nous veillons à la mise en oeuvre sur le terrain en valorisant tous ceux qui s'engagent dans une démarche de progrès. Villes et Villages étoilés prolonge ainsi les différentes actions de sensibilisation et d'accompagnement gratuites, mises en place avec les bénévoles de l'ANPCEN tout au long de l'année, et ce depuis plus de 20 ans."
L'analyse des résultats montre enfin qu'agir envers la pollution lumineuse permet de concilier attention écologique et économies, créant ainsi des processus gagnants pour tous et pour l’environnement : « Les Villes et Villages étoilés par exemple éclairent 34% de moins que la moyenne nationale et 47 % de moins que les communes qui ne pratiquent aucune extinction nocturne. Elles ont économisé près de 6 millions d'euros grâce à la pratique d'extinction en coeur de nuit. En augmentation de 270 % en deux éditions. En outre, ces communes projettent d’économiser encore 2 millions euros.
En 2019-2020, le label national a été soutenu par le Ministère de la Transition Ecologique.
Il est relayé par l'Association des Maires de France, la Fédération nationale des Parcs Naturels Régionaux, les Eco Maires, la LPO et l'Union nationale des Centres permanents d'initiatives pour l'environnement.
La remise officielle des résultats complets à été faite auprès de Bérangère Abba, Secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité, ministère de la transition écologique, par la présidente de l'ANPCEN. A cette occasion la ministre soulignait :
"C'est aussi par des gestes simples que nous pouvons, au quotidien, préserver le vivant. Parmi ces engagements à la portée de tous, la limitation de la pollution lumineuse fait office d'exemple.
Les associations telles que l'ANPCEN sont essentielles à la sensibilisation des publics en ce sens, et au maintien de l'équilibre entre activités humaines et environnement, nécessaire à la sauvegarde de la biodiversité".
Voir l'actualité site MTE
Le millésime 2019-2020
★ Validité : 5 ans, à partir de l'édition 2019-2020
★ Communes :
Les 364 communes retenues dans cette édition par l’ANPCEN représentent la diversité de communes françaises : de la plus petite commune .... qui a 23 habitants, Roussieux (Drôme) à la plus grande Strasbourg (Bas Rhin) avec 280 000 habitants. Pour l'édition 2019-2020, 1 commune a obtenu 5 étoiles, 19 communes ont obtenu 4 étoiles, 129 communes 3 étoiles, 127 communes 2 étoiles et 88 communes 1 étoile.
17 villes de plus de 10 000 habitants sont labellisées de 1 à 3 étoiles dans 8 régions différentes : Strasbourg (280 000 h), Roubaix (96 500 h), Niort (59 000 h), Grasse (50 700h), etc. L'action envers la pollution lumineuse peut s'exercer indépendamment de la taille de la ville.
153 communes en 2019-2020 sont situées dans un parc national ou naturel régional. Les parcs nationaux n'enregistrent que 2 communes labellisées dans le Parc national du Mercantour et le Parc national de la Réunion.
93,4 % des communes labellisées sont adhérentes de l’AMF et des Eco-Maires.
Néanmoins, si « Villes et Villages étoilés » valorise des démarches volontaires de progrès, chaque commune labellisée garde, suivant son niveau de labellisation, une marge de progrès plus ou moins importante. De plus, leur espace peut-être soumis à une pollution lumineuse locale provenant d’éclairages privés qui ne dépendent pas de la gestion directe de la commune, ou à une pollution lumineuse locale émise à distance par des communes environnantes, qui nécessiterait de mettre en œuvre le principe de solidarité écologique inscrit dans la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages votée en 2016.
★ Territoires :
4 territoires, une communauté de communes (dpt) et 3 parcs naturels régionaux (dpts) se voient décerner la distinction « Territoire de Villes et Villages étoilés » pour la première fois.
★ Consulter tous les résultats
★ Visualiser la carte des communes labellisées et des territoires distingués
Les territoires distingués
Pour la 1ère fois, l'ANPCEN proposait des participations collectives pour encourager des dynamiques territoriales.
4 territoires représentant 222 communes dans 4 Régions différentes obtiennent pour la première fois la distinction « Territoire de Villes et Villages étoilés » dans l’édition 2019-2020 :
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la Communauté de Communes du pays de Mortagne (Vendée- Pays de la Loire) (11 communes)
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le Parc Naturel Régional du Gâtinais français (Ile-de-France) (69 communes)
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le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy (Occitanie) (95 communes)
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le Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur (Provence-Alpes-Côte d’Azur) (47 communes).
Labellisation des communes dans les différentes régions - Edition 2019-2020
1 - Nouvelle Aquitaine : 85 communes
2 - Auvergne Rhône-Alpes : 67 communes
3 - Occitanie : 46 communes
4 - Grand Est : 28 communes
5 - Provence-Alpes Côte d'Azur : 26 communes
6 - Centre Val de Loire : 23 communes
7 - Pays de la Loire : 23 communes
8 - Bretagne : 17 communes
9 - Normandie : 14 communes
10 - Bourgogne Franche-Comté : 13 communes
11 - Ile de France : 11 communes
12 - Hauts-de-France : 7 communes
13 - Corse : 3 communes
14 - La Réunion : 1 commune
Classement des régions lors de l'édition 2019-2020 par communes :
Classement des régions lors de l'édition 2019-2020 par nombre d'habitants :
Quelques chiffres à retenir
★ Gains directs - bonnes pratiques
34 % en moins de durée moyenne annuelle de fonctionnement de l’éclairage public dans les communes labellisées, par rapport à la moyenne nationale de 3 300 heures (ADEME 2014).
47 % en moins de durée d’éclairement, par rapport à 4100 heures de fonctionnement annuel par des communes qui n'éteignent pas en milieu de nuit.
96 % des communes labellisées pratiquent une réduction de la durée d'éclairement
33 kWh/hab : c’est la consommation annuelle moyenne par habitant des communes labellisées en 2019-2020. En diminution de 37.7 % en deux éditions...
Plus de 31 % en moins de puissance utilisée par lampe (par rapport à la référence ADEME 2014).
70 % des communes agissent en réduisant la puissance des sources lumineuses installées.
>> Il faut noter néanmoins que la baisse de consommation d’énergie, trop souvent confondue avec la réduction de pollution lumineuse, ne correspond pas systématiquement à la réduction de quantité de lumière émise.
Près de 6 millions d'euros économisés pour les 364 communes labellisées grâce à la pratique d’une extinction en cours de nuit : la 1ère source d’économies réside bien dans les usages de la lumière ! Une pratique fortement recommandée par l'ANPCEN. Un gain en hausse de 270 % en deux éditions.
2 millions d'euros d'économies : c'est ce que les communes envisagent d'économiser encore.
37 % des communes déclarent supprimer des points lumineux inutiles : agir par la dé-densification est essentiel... et bien avant d'engager de nouvelles dépenses publiques.
54 % des communes déclarent utiliser prioritairement des lampes jaunes-orangées (Sodium Haute ou Basse Pression ou LEDs ambrées non blanches), réduisant les impacts sur la biodiversité et les Humains, par rapport aux lampes émettant une lumière blanche, comme les lampes à iodures métalliques et aux LEDs blanches.
77 communes parmi les labellisées ont signé une charte avec l’ANPCEN, soutenue par le Ministère de la Transition Ecologique, les faisant entrer dans une démarche d’attention à leur environnement nocturne. Plus 35 % par rapport au millésime précédent.
200 communes ont pratiqué une expérimentation d'extinction en coeur de nuit. Une pratique fortement recommandée par l'ANPCEN depuis des années. En hausse de 163 % en deux éditions.
44 % des communes déclarent inciter les acteurs privés à mettre en œuvre une extinction après la fin d’activité ou en cours de nuit.
75,5 % des communes utilisent désormais les horloges astronomiques, recommandées depuis de très nombreuses années par l’ANPCEN. 87 % des armoires sont déclarées équipées.
Près de 40 % des communes labellisées indiquent mener des actions de découverte ou prise en compte de la biodiversité nocturne.
33 % des communes labellisées qui déclarent des continuités écologiques sur leur territoire, disent intégrer la gestion de la lumière nocturne : il s’agit d’une recommandation portée par l’ANPCEN (trame nocturne) et inscrite désormais dans la loi relative à la biodiversité.
1.37 % seulement des communes incitent à des concours de maisons illuminées par les particuliers, en fin d’année.
★ Pratiques restant à améliorer
63 % des communes labellisées n'ont pas mis en place les contrôles nécessaires pour vérifier l’application de la réglementation.
Pourtant deux autorités publiques ont la responsabilité de l’application de la réglementation en vigueur : les communes pour toutes les installations lumineuses citées dans la réglementation et l’Etat pour les installations lumineuses communales.
23 % de lampes à décharge blanches et 21 % de LEDs sont installées. Beaucoup trop souvent des LEDs trop puissantes, éblouissantes, trop blanches sont prescrites et installées. Ces technologies, malgré les allégations écologiques qui les entourent, contribuent trop souvent à augmenter la quantité de lumière émise la nuit en réalité.
Les communes qui connaissent mieux les impacts négatifs des LEDs, diversifient leurs choix, réduisent les puissances et, souvent grâce à l’ANPCEN, commencent à commander au minimum des LEDs de couleurs plus chaudes, en deçà de 2700K.
19 % seulement des communes mettent en place des mesures de prévention des impacts environnementaux des LEDs et lumières à fortes composante bleue : une forte méconnaissance des effets négatifs perdure et les allégations des prescripteurs conduisent les communes à croire qu’il s’agirait d’une solution 100 % écologique, à privilégier dans tous les cas.
30 % de baisse des lampes Sodium Haute Pression en deux éditions, face à la prescription économique massive de LEDs.
20 % seulement de communes rendent publiques les données d’équipement de leurs éclairages sur le territoire, alors que nombre de communes publient des données communales en open data.
50,5 % de réclamations reçues par les communes en raison d’installations lumineuses inadaptées : lumières intrusives, gênantes, éblouissantes et installations inutiles, trop fortes : beaucoup de progrès restent à faire en ce domaine. L’ANPCEN reçoit de plus en plus de demandes de citoyens gênés par les lumières artificielles cherchant une solution à leur problème, souvent ne parvenant pas à se faire entendre localement.
11 % seulement de communes pensent à installer des caches latéraux sur les lampes proches des logements ou installées en façades, pour protéger les émissions intrusives de lumière vers les habitations.
18 % seulement des communes installent des éclairages passifs (catadioptres ou autres) pour éviter de nouvelles installations lumineuses.
41.2 % des communes ne demandent pas d’étude des niveaux d’éclairement réellement utiles lors de rénovations ou installations de luminaires. Un trop grand nombre d’entre elles sont trop puissantes.
16 % seulement de communes réduisent leur abonnement de puissance électrique souscrite, alors qu’elle se révèle souvent surestimée par rapport aux besoins réels.
32.7 % des communes utilisent encore une norme à l’origine de sur-équipement et sur-éclairage et ignorent le plus souvent qu’elle n’est pourtant pas d’application obligatoire.
Millésimes précédents et reconquêtes d'étoiles
Les labellisées de précédentes éditions (hors 2017) devaient concourir pour maintenir leur label ou le faire progresser.
71 communes perdent leur label de précédentes éditions pour diverses raisons : soit elles n’ont pas représenté leur dossier ou ne l'ont pas terminé. Parfois suite à un regroupement administratif de communes, elles n’ont plus en tant que telle la compétence de l’éclairage, parfois un changement d'équipe municipale n’a pas maintenu la volonté de valoriser les efforts entrepris par une équipe antérieure.
★ Consulter la liste des communes délabellisées
Les communes labellisées
et territoires distingués
reçoivent
- un diplôme individualisé, remis en présence des habitants et des acteurs locaux et des médias...
- l’ANPCEN adresse également un courrier personnalisé à chaque commune candidate, labellisée ou non, pour lui indiquer son évaluation et des axes de progrès envisageables pour renforcer la qualité de la nuit sur son territoire, afin de renforcer la dimension pédagogique de ce concours et pour permettre aux communes non encore labellisées lors de cette édition de progresser en vue d’une future participation.
Pour ce faire, des étiquettes environnementales, élaborées par l’ANPCEN, sur le modèle connu d’étiquettes énergies, sont proposées pour mieux qualifier l’impact des nuisances lumineuses, suivant quatre critères, indissociables les uns des autres, que sont la consommation et l’orientation des sources lumineuses, la puissance lumineuse installée et la colorimétrie des lampes pour limiter au maximum les impacts de la pollution lumineuse due à la lumière blanche. Voir notre rubrique.
- les communes peuvent également valoriser leurs étoiles sur des panneaux signalétiques à implanter à leurs entrées ou dans la commune.
- les territoires distingués pourront le faire également pour la 1ère fois.
Fort engouement autour de Villes et Villages étoilés !
★ Très fort intérêt des médias nationaux et locaux
★ Témoignages concrets d'élus locaux. Découvrir 10 témoignages videos
★ Beaux moments :
Remises de diplômes individualisés, inaugurations de panneaux aux entrées de communes... autant de beaux moments partagés entre élus, habitants et l'Anpcen. A découvrir en images
Villes et Villages étoilés : une trame étoilée en France
722 communes labellisées en France et 4 territoires distingués